En règle générale, les acheteurs potentiels sont davantage attirés par une maison équipée de panneaux solaires. Il paraît donc judicieux de vendre simultanément la maison et l’installation photovoltaïque. Vous éviterez ainsi les tracasseries administratives et logistiques liées au démontage et à la réinstallation de vos panneaux à votre nouvelle adresse, ainsi que de dépenser de l’argent en plus.
Si vous avez l’intention de vendre votre habitation avec son installation photovoltaïque, il convient de tenir compte d’un certain nombre de paramètres. Comment calculer la plus-value engendrée par les panneaux ? Quelles sont les contraintes administratives ? Qu’advient-il des certificats verts et des autres subsides ? Autant d’interrogations qui méritent une mise au point.
La valeur de ma maison augmente-t-elle ?
Vendre une maison équipée de panneaux solaires permet d’invoquer des arguments de vente supplémentaires :
- La valeur PEB de votre maison est plus faible. Le certificat PEB est un document obligatoire en cas de vente et qui dresse le bilan énergétique de votre habitation. Pour plus d’informations sur les certificats PEB, référez-vous, selon les régions, aux sites suivants : https://environnement.brussels/, energie.wallonie.be ou https://www.vlaanderen.be/.
- La facture d’électricité est réduite.
- Les acheteurs bénéficient de la même période d’amortissement d’environ 7 ans que s’ils achetaient et installaient eux-mêmes les panneaux. En fonction du prix de vente que vous fixez, le délai d’amortissement peut même être inférieur.
Quelle est la valeur de mon installation photovoltaïque ?
La valeur d’une installation PV est déterminée par son rendement annuel, c’est-à-dire par l’avantage financier que le nouveau propriétaire pourra en retirer, auquel il convient d’ajouter les (éventuels) certificats verts, ainsi que les autres subsides potentiels. Vous pouvez également tenir partiellement compte du prix d’achat. S’il n’existe pas de formule toute faite, certains éléments paraissent évidents :
- La durée de vie moyenne d’une installation photovoltaïque est de 25 ans. Pour les installations les plus récentes, cette durée peut même atteindre 35 ans.
- Ces dernières années, le prix des panneaux solaires a sensiblement diminué. Par conséquent, votre ancienne installation a coûté plus cher qu’une nouvelle.
- Il convient de remplacer l’onduleur tous les 10 ans, ce qui représente une dépense de quelque 1 000 euros.
- Le prix de l’électricité ne fera qu’augmenter.
Si vous souhaitez conserver le bénéfice (partiel) de vos certificats verts, vous pouvez trouver un accord avec le nouveau propriétaire. Attendez-vous néanmoins à un monceau de paperasse et de tracasseries administratives pouvant déboucher sur un véritable bras de fer juridique.
Déménager une installation PV : quels sont les inconvénients ?
Le déménagement de panneaux solaires est loin d’être une sinécure et présente un certain nombre d’inconvénients :
- Le fait de démonter et réinstaller des panneaux solaires représente un surcroît de travail et de dépenses.
- Vous devez trouver un endroit où stocker temporairement votre installation.
- Les dimensions de votre installation ne sont pas forcément compatibles avec votre nouvelle habitation. Dès lors, il se peut que le rendement de l’installation ne corresponde pas aux besoins en électricité de la maison. Sans oublier les problèmes esthétiques qu’une telle opération est susceptible d’engendrer.
- Lors du démontage de l’installation, vous risquez d’endommager la toiture.
- En cas de réinstallation de vos panneaux photovoltaïques, ceux-ci doivent être à nouveau contrôlés par un organisme agréé RGIE (Règlement Général des Installations Électriques).
Il est donc préférable d’opter pour de nouveaux panneaux parfaitement adaptés aux dimensions de votre nouvelle maison. Grâce aux avancées technologiques, les panneaux solaires de nouvelle génération offrent un rendement supérieur aux anciennes installations.
Paperasserie réduite
Lorsque vous vendez votre maison avec l’installation photovoltaïque, il convient de remplir, conjointement avec l’acquéreur, un formulaire ad hoc à adresser au gestionnaire de réseau auquel l’installation est raccordée. Puisque le nouveau propriétaire rachète l’installation, les certificats verts, ainsi que les autres subsides, lui seront également attribués. Et étant donné que l’installation ne subit aucune autre modification, un nouveau contrôle par un organisme agréé RGIE n’est pas requis. Les formulaires à remplir diffèrent selon les Régions :
- En Wallonie, ils sont délivrés par la Commission wallonne pour l’Énergie (CWaPE) :
- Pour les installations antérieures à 2014 (Solwatt), utilisez le volet 2 C3.
- Pour les installations mises en service entre 2014 (Qualiwatt) et le 30 juin 2018, remplissez le formulaire Q2.