Comment estimer ma consommation d’énergie dans ma nouvelle habitation ?

Selon le régulateur flamand du marché de l’électricité et du gaz (VREG), la consommation d’électricité moyenne d’un ménage est d’environ 3 000 kWh par an. Quant à la consommation de gaz, elle se situe en moyenne autour de 14 385 kWh. En fait, ces chiffres sont tributaires d’un grand nombre de facteurs, parmi lesquels les habitudes de consommation, la composition du ménage, le type d’habitation, le mode de chauffage et les appareils utilisés. Comment dès lors évaluer votre consommation d’énergie à l’occasion d’un déménagement ?

À l’instar d’un mois de salaire, la consommation moyenne de gaz ou d’électricité d’un ménage est une donnée aléatoire comportant très peu d’enseignements. Mais qu’advient-il en cas de déménagement ou si la situation de votre ménage subit des modifications importantes ? Votre fournisseur d’énergie calcule vos acomptes en se basant sur votre consommation. Or, pour éviter les mauvaises surprises lors de votre décompte, il vaut mieux que cette estimation ne soit ni trop élevée, ni trop basse. Voici quelques conseils en la matière.

Ne prenez pas la consommation moyenne au pied de la lettre

Selon le VREG et les gestionnaires de réseau flamands, une famille flamande moyenne consommait un peu moins de 3 000 kWh d’électricité en 2021. Attention : pour de nombreux ménages, ce chiffre est, en pratique, plus élevé ! Les propriétaires de panneaux solaires achètent peu, voire pas du tout, d’électricité, ce qui a pour conséquence de tirer la moyenne nettement vers le bas. Pour un ménage moyen n’utilisant pas de panneaux solaires, comptez plutôt une consommation de 4 000 kWh.

Pour ce qui est du gaz naturel, la consommation moyenne avoisinait, en 2016, les 15 313 kWh. Il s’agit également d’un chiffre indicatif, car il comprend des ménages qui ne se chauffent pas au gaz. Un ménage qui n’utilise du gaz que pour cuisiner et chauffer l’eau sanitaire consomme forcément moins sur base annuelle. En revanche, la consommation d’une famille nombreuse se chauffant au gaz se rapprochera davantage des 25 000 kWh annuels.

Différents paramètres entrent en ligne de compte

Différents paramètres entrent en ligne de compte dans le calcul de la consommation énergétique. Petit aperçu.

  • Maison ou appartement : comme la superficie d’un appartement est, en règle générale, inférieure à celle d’une maison, la consommation y est moins élevée. De surcroît, de par son volume plus compact, un appartement est moins énergivore.
  • Surface habitable : vous consommerez de toute évidence beaucoup moins d’énergie dans une maison mitoyenne de 95 m2 que dans une villa de 280 m2 !
  • Année de construction : plus l’habitation est ancienne, plus elle risque d’être mal isolée. Il en résulte davantage de déperditions de chaleur et, donc, une facture d’électricité plus élevée. Vous pouvez pallier cet inconvénient en rénovant et isolant parfaitement votre ancienne habitation.
  • Emplacement de l’appartement : vous consommerez moins d’énergie dans un appartement enclavé que dans un penthouse.
  • Destination de votre habitation : vu le temps que vous y passez, vous consommez davantage d’énergie dans votre résidence principale que dans une résidence secondaire (par exemple, un appartement à la côte).
  • Le nombre d’occupants ou de membres composant le ménage : il va sans dire qu’une famille de quatre membres consomme davantage d’énergie qu’une personne isolée. Si, en outre, un membre du ménage effectue du télétravail ou que le logement est occupé en permanence, la consommation est automatiquement plus élevée.
  • Bonne ou mauvaise isolation : la quantité et la nature des isolants utilisés ont également leur importance.
  • L’architecture de l’habitation : si vous possédez de grandes baies vitrées, les pertes d’énergie sont plus importantes qu’avec des fenêtres plus petites. Il en va de même pour la hauteur des pièces : plus la hauteur sous plafond est importante, plus la consommation est élevée.
  • Le matériel de chauffage : les installations de chauffage sont particulièrement énergivores. Une chaudière classique de plus de dix ans consomme nettement plus qu’une chaudière à condensation de dernière génération.
  • Votre confort : une piscine privée, une pompe à chaleur ou une climatisation sont autant d’éléments susceptibles d’impacter votre consommation.
  • Vote comportement de consommateur : vos habitudes de consommation jouent également un rôle déterminant. Vous réglez votre thermostat plutôt sur 20 ou sur 22 degrés ? L’écart peut sembler insignifiant mais il fait une énorme différence. D’autre part, est-ce que vous diminuez le chauffage lorsque le logement est inoccupé ?
  • N’oubliez pas : des panneaux solaires, un boiler solaire, des volets roulants et un thermostat intelligent sont autant de dispositifs économiseurs d’énergie.

Petit ou gros consommateur? Faites le test!

Pour votre énergie, vous payez – généralement chaque mois – des montants fixes et anticipés afin de répartir les coûts sur toute l’année. Votre fournisseur d’énergie calcule ces acomptes en se basant sur votre consommation réelle qu’il reçoit une fois par an par le biais d’un relevé de compteur effectué par votre gestionnaire de réseau.

Lorsque vous emménagez dans un nouveau logement, vous n’avez pas encore d’historique de consommation à prendre en compte. C’est pourquoi il est très important de saisir régulièrement les relevés de vos compteurs dès le début. En fait, il faut une année complète pour avoir une estimation assez précise de votre consommation réelle. Pour en savoir plus, lisez cet article et visionnez la vidéo.