Kazidomi est né d’une mission : accélérer la transition vers des modes de consommation plus sains et plus respectueux de la nature. Leurs produits en sont le reflet. Le projet d’Emna Everard, fondatrice du concept, est d’offrir des produits sains à un prix démocratique, pour ne plus jamais avoir à choisir entre santé et budget. Combiner écoresponsabilité et prix avantageux ? Cela fait également partie des préoccupations de Luminus.
Kazidomi, en voilà un nom original. Pouvez-vous nous expliquer sa signification et vous présenter en quelques mots ?
Emna : « Le nom Kazidomi est une adaptation de la locution latine quasi domi – comme à la maison. Nous voulions que nos clients puissent se sentir « chez eux » avec nous, qu’ils puissent faire leurs achats en toute confiance, notamment en termes de composition des produits. Il y a 5 ans, j’ai lancé le projet parallèlement à mes études à Solvay comme ingénieure commerciale. À vrai dire, il s’agit de ma première expérience professionnelle. En tant que fille de parents médecins, j’ai été sensibilisée très tôt à l’importance d’une alimentation saine. Je suis également passionnée de sport. Pour en revenir au latin, mens sana in corpore sano (un esprit sain dans un corps sain) est mon véritable crédo. »
Quelle a été votre motivation principale pour vous lancer dans cette aventure ?
Emna : « D’une part, le projet correspond à mes valeurs. J’ai remarqué que, bien souvent, les gens éprouvent des difficultés à analyser la composition d’un produit, son impact sur leur santé, ou encore l’environnement… J’avais envie de les aider en proposant un système plus transparent. Ma famille compte également des entrepreneurs. Du coup, j’ai pu bénéficier de leur soutien et ils ont été une vraie source d’inspiration. »
En quoi Kazidomi se démarque-t-il sur le marché des magasins bio en ligne ?
Emna : « Les principales enseignes ou marques qui proposent des articles bio mettent l’accent sur la santé et le bien-être que ces articles procurent. Mais un produit bio n’est pas forcément sain. D’autres facteurs entrent en jeu. Kazidomi repose notamment sur un système d’abonnement avec une carte fidélité : 85 % de nos clients sont membres adhérents. Ce système permet une fidélisation des clients, qui, à leur tour, peuvent contribuer à notre plateforme, car nous prenons leur avis en compte. »
Les articles bio ont la réputation de coûter plus cher. Comment faites-vous pour garantir des prix démocratiques ?
Emna : « Nous nous rétribuons à partir de l’abonnement de nos clients, et non de la vente de nos produits. Nous traitons directement avec les producteurs, ce qui nous permet de garantir des prix avantageux. Ainsi, le coût que représenterait le travail avec de multiples intermédiaires n’est pas répercuté sur le consommateur final. Aussi, comme nous avons notre propre marque, nous pouvons intervenir sur la composition des produits : demander une réduction de la teneur en sel, par exemple, ou des conditionnements plus respectueux de la planète. Kazidomi propose des produits « classiques » du panier de la ménagère. Mais nous travaillons avec plus de 300 marques tierces pour des produits innovants ou présentant des propriétés spécifiques. »
L’adoption d’un mode de vie plus sain est largement médiatisée. Constatez-vous une augmentation de l’intérêt des consommateurs à sauter le pas comparé à il y a 5 ans ?
Emna : « J’ai remarqué deux choses : d’une part, on a assisté à une prise de conscience de l’importance d’une alimentation plus saine à travers les médias, la presse et les infos. La Covid y a aussi contribué. La population a pu se poser des questions quant à son mode de vie et adopter les changements qu’elle jugeait nécessaires. D’autre part, la protection de l’environnement a gagné en importance : au niveau du conditionnement des produits achetés en ligne, par exemple, on retrouve davantage de papier recyclable que de plastique. »
Vous travaillez en partenariat avec des acteurs engagés dans la transition écologique. Pouvez-vous nous en citer quelques-uns et nous dire ce qu’ils font ?
Emna : « Nous travaillons notamment avec Tapio, une start-up belge qui nous aide à compenser nos émissions de CO2 au niveau du transport, de nos bureaux, etc. Une autre marque coup de cœur avec qui nous travaillons est Lamazuna. Lancée par Laëtitia Van de Walle, la marque propose des produits cosmétiques bio et zéro déchet. Je pourrais encore citer Quinola, le spécialiste des produits à base de quinoa provenant de coopératives en Amérique latine. »
Vous essayez donc de réduire au minimum vos émissions de CO2. Mais comment assurer une livraison neutre en carbone ?
Emna : « Tout d’abord, au niveau du packaging, on récupère les cartons des fournisseurs pour en faire des matériaux de protection. Nos clients finaux ont également la possibilité de nous renvoyer leurs cartons lors du prochain passage du livreur. Nous utilisons même du papier collant réalisé à partir de pelures de pommes de terre. C’est vous dire jusqu’où va notre engagement ! Pour nos livraisons, nous travaillons essentiellement avec des transporteurs qui utilisent des véhicules électriques. Nous n’avons pas de plateforme intermédiaire. Tous nos produits partent de nos entrepôts jusqu’au client final ou vers un point retrait. »
Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fiers jusqu’à présent ? Et quel est votre rêve pour l’avenir ?
Emna : « Nous sommes fiers d’avoir constitué une belle équipe de 75 personnes travaillant pour un projet qui leur tient à cœur. À long terme, nous voulons poursuivre notre développement et surtout, sensibiliser le plus de personnes possible aux questions environnementales et à l’adoption d’un mode de vie plus sain. »
Comment votre attitude écoresponsable se traduit-elle dans votre vie privée ?
Emna : « À titre personnel, je consomme des produits bons pour moi et la planète. Je suis végétarienne depuis plusieurs années et je privilégie les produits locaux. Pour mes déplacements, je vise la mobilité douce, y compris pour mes voyages, en prenant le train dans la mesure du possible. »
Chez Luminus, on est curieux de savoir si vous prêtez également attention à votre consommation énergétique.
Emna : « J’ai récemment acheté une maison et j’ai directement fait installer des panneaux photovoltaïques pour la production d’eau chaude également. »
Bon pour la planète et la portemonnaie ! Pour finaliser notre interview, quel est votre conseil ultime pour agir en faveur de la planète ?
Emna : « Je dirais qu’il faut surtout bien s’informer avant de se lancer. Certains choix provoquent plus de dégâts que d’autres. Il ne faut pas nécessairement employer les gros moyens. Certaines choses ne coûtent rien : réduire sa consommation de viande ou éviter de prendre l’avion en sont des exemples. S’informer sur tous les aspects d’une décision est selon moi la base de la transition écologique. »