Fondée sur une vision commune et des intérêts concordants, la société coopérative, dont la caractéristique est de compter un nombre variable d’associés, présente énormément d’avantages pour ses actionnaires. La formule « l’union fait la force » prend ici tout son sens. La société coopérative ayant pour but de répondre aux besoins de ses actionnaires, cela permet aux membres individuels de bénéficier des avantages du collectif. Bien que le nombre de sociétés coopératives soit en constante augmentation, ce modèle demeure relativement méconnu du grand public.
Qu’entend-on précisément par société coopérative ?
Une société coopérative (SC) a pour but principal de satisfaire les besoins communs de ses membres. Plusieurs actionnaires – également appelés coopérants – partagent et écrivent la même histoire. Dans une société coopérative, les membres ne sont responsables qu’à concurrence du montant qu’ils ont engagé. Chaque coopérant(e) choisit le montant de son apport et détermine ainsi le nombre d’actions qu’il ou elle souhaite obtenir. Sur cette base, les membres se partagent les avantages de la coopération, notamment l’éventuel profit généré par les activités de la SC. Les membres d’une société coopérative peuvent être des particuliers, des entreprises, des associations ou des pouvoirs publics.
À quels types d’investisseurs s’adresse une société coopérative ?
Théoriquement, tout un chacun peut devenir actionnaire d’une société coopérative. Cela implique bien entendu les personnes physiques, mais également les personnes morales telles que les entreprises et les associations. Autres avantages non négligeables : la nationalité belge n’est, en principe, pas requise et il n’existe aucune limite d’âge. C’est la raison pour laquelle, afin de constituer une réserve pour plus tard, de nombreux parents investissent au nom de leur(s) enfant(s). Il peut cependant arriver qu’une société coopérative individuelle impose aux actionnaires un certain nombre de conditions spécifiques. Aussi est-il prudent de bien s’informer avant d’adhérer à une société coopérative.
Les inconvénients d’investir dans une coopérative
Investir dans une société coopérative comporte un certain nombre de risques.
Passons en revue quelques-uns de ces inconvénients :
- L’absence de garantie. Contrairement à l’argent déposé sur un compte d’épargne, le capital investi dans une société coopérative ne bénéficie d’aucune protection. D’autre part, le versement d’un dividende annuel n’est pas garanti. Il dépend d’une coopérative à l’autre et varie en fonction des objectifs poursuivis et des circonstances du marché.
- Le capital investi en actions dans une coopérative n’est pas exigible immédiatement. Dans certains cas, plusieurs années peuvent s’écouler avant que vous ne puissiez revendre vos parts et récupérer votre argent.
- Les dividendes sont soumis au précompte immobilier. À l’instar des profits générés par d’autres types d’actions, les dividendes versés par une société coopérative sont soumis au précompte immobilier de 30 %.
Les avantages d’investir dans une société coopérative
Comme l’indiquent les exemples repris ci-dessous, investir dans une coopérative peut se révéler extrêmement intéressant :
- Participation citoyenne à finalité sociale. Celui ou celle qui investit dans une société coopérative exprime clairement son engagement sociétal et/ou environnemental. Si, par exemple, vous investissez dans une coopérative dont le but est de proposer de l’énergie verte à un certain nombre de ménages, vous contribuez à préserver la planète et à construire un monde meilleur.
- Possibilité d’obtenir un rendement intéressant. Certaines coopératives essaient de verser chaque année un dividende équitable à leurs membres, auquel cas l’investissement génère un rendement supérieur à celui de l’épargne.
- Facilement accessible. Adhérer à une société coopérative ne nécessite pas forcément un capital important. Les actionnaires ont en outre la possibilité d’y entrer ou d’en sortir librement, sans devoir accomplir de nombreuses formalités administratives.
- Risque limité. Dans une société coopérative, la responsabilité des actionnaires est limitée. La distinction entre le patrimoine affecté à l’entreprise et le patrimoine privé des actionnaires est clairement définie. Les actionnaires d’une SC sont en principe uniquement responsables à concurrence du montant de leur apport.
Prendre conscience des risques
Même si le patrimoine privé des membres est protégé, le risque zéro n’existe pas en matière d’investissement. Afin de limiter le risque de perte, une bonne diversification est essentielle. Il est important de rester informé(e). Une société coopérative est soumise à des règles extrêmement strictes. Toutes les informations à destination des actionnaires doivent être transparentes et vérifiables. C’est pourquoi il est important de lire attentivement la brochure d’information relative au projet et de prendre connaissance des statuts, ainsi que du rapport annuel de la coopérative. Les statuts constituent le contrat entre les associés et déterminent le cadre de fonctionnement. Un investisseur averti en vaut deux !
La durabilité gagne du terrain
Ces dernières années, de nombreuses coopératives d’énergie ont résolument le vent en poupe. Les citoyens se sentant de plus en plus concernés par le risque de pénurie de certaines matières premières, ces coopératives constituent un investissement susceptible d’impacter l’avenir. À titre d’exemples spécifiques, citons les coopératives « Luminus Wind Together » et « Lumiwind » initiées par le fournisseur d’énergie Luminus. Avec 270 éoliennes terrestres (et de grands projets d’expansion pour 2027), Luminus est numéro un en matière d’énergie éolienne en Belgique. Nous souhaitons utiliser leur expertise pour inciter les particuliers et les entreprises à s’unir, afin de contribuer activement ensemble à la mise en œuvre d’un environnement neutre en CO2.
Investir dans ce type de coopérative revient en quelque sorte à construire de concert un avenir possédant un impact positif pour les coopérants et pour la société. Une démarche qui vaut la peine qu’on y réfléchisse !