Comment prévenir une intoxication au CO?


On a tendance à penser que le risque d’intoxication au CO appartient au passé. Or, il est toujours bel et bien présent : chaque année, le monoxyde de carbone continue à faire des milliers de victimes. Pire encore : les progrès en matière d’isolation de nos habitations n’ont fait qu’augmenter les risques liés au monoxyde de carbone. Ci-après, nous allons examiner comment prévenir ce danger.

À l’exception des installations électriques, tous les appareils de chauffage sont susceptibles de provoquer une intoxication au CO. Lorsque l’apport d’oxygène est insuffisant, la combustion est incomplète, ce qui provoque la formation de monoxyde de carbone ou CO. Dans les habitations, les principales sources de CO sont un raccordement à la cheminée défectueux, voire inexistant, des appareils mal réglés, mal installés ou sommairement entretenus, ainsi que des espaces confinés insuffisamment ventilés.

Les mesures d’économie d’énergie augmentent les risques

Ainsi que nous venons de le voir, la formation de CO est due à un apport d’oxygène insuffisant, lequel est responsable d’une mauvaise combustion. Les habitations modernes étant particulièrement bien isolées, l’apport d’oxygène frais peut se révéler problématique. Par ailleurs, la plupart des cheminées ne sont pas adaptées à certaines mesures d’économie d’énergie telles que l’installation d’appareils à haut rendement au gaz ou au mazout. Le risque d’intoxication au monoxyde de carbone n’est jamais très loin, même dans les habitations rénovées.

Comment prévenir le risque ?

L’installation des chaudières, chauffe-eau, chauffe-bains et autres poêles doit être effectuée par un installateur agréé. Par ailleurs, les chaudières doivent faire l’objet d’un contrôle et d’un entretien périodiques. S’agissant d’une chaudière au mazout, l’entretien est obligatoire annuellement, toutes régions confondues. En ce qui concerne les chaudières au gaz, l’entretien est obligatoire tous les deux ans en Flandre et tous les trois ans en Wallonie et en Région bruxelloise. Par conséquent, le passage d’un ramoneur est loin d’être un luxe superflu.

Lisez également notre article : Pour prolonger la durée de vie de votre chaudière, faites-la entretenir régulièrement.

S’agissant des grandes installations de chauffage central, votre sécurité est garantie par la législation (à condition de vous conformer aux directives). Pour ce qui est des appareils individuels, vous êtes personnellement responsable. Il est en outre conseillé de contrôler régulièrement les chauffe-eau, ainsi que les poêles à gaz et à mazout, notamment au niveau des conduits d’évacuation des fumées. Pour des raisons pratiques, adoptez la même périodicité que pour les chaudières. Évitez également d’acheter des appareils d’occasion ou de seconde main, ceux-ci pouvant être défectueux.

Ne vous fiez pas à 100 % aux détecteurs de CO

Si vous pensiez pouvoir faire une confiance absolue aux détecteurs de CO pour vous prémunir des risques d’intoxication, détrompez-vous. Ces détecteurs donnent souvent un faux sentiment de sécurité car ils réagissent uniquement en cas de fortes concentrations. Dans un environnement humide, par exemple une salle de bain, leur fiabilité est loin d’être absolue.

Vérifiez la météo

Les prévisions météorologiques sont un excellent vecteur d’informations concernant un risque éventuel d’intoxication au CO. Celui-ci est particulièrement important par temps froid, lorsque nous calfeutrons portes et fenêtres. Ou lorsqu’il commence à faire plus chaud, que les appareils de chauffage sont à l’arrêt et que la combustion est incomplète à cause d’un apport d’oxygène insuffisant. Pendant les bulletins météo, l’augmentation du risque d’intoxication CO est présentée sur la carte par un triangle « danger » assorti d’un point d’exclamation.

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