Créateurs de différence #51 : Chocolow

Louis Falisse, père de deux enfants, avait remarqué que les pâtes à tartiner traditionnelles contenaient beaucoup trop de sucre pour le petit-déjeuner de ses jeunes enfants. C’est pourquoi il s’est donné pour mission de faire mieux. Chocolow est une pâte à tartiner qui contient 75 % de sucre et 25 % de calories en moins que les alternatives traditionnelles. Sa pâte à tartiner 100 % végétale, riche en fibres et magnésium, est un produit unique en Belgique. Nous avons affaire à un véritable créateur de différence ! C’est pourquoi nous nous sommes entretenus avec lui pour en savoir plus sur son produit et ses projets d’avenir.

Qui êtes-vous et qu’est-ce qui vous a amené à créer Chocolow ?

Louis Falisse : « J’ai 34 ans et je suis l’heureux papa de deux enfants. C’est un constat personnel qui m’a décidé à créer Chocolow pour mes enfants tout d’abord. Mon fils était un grand amateur de pâte à tartiner classique et en me penchant sur l’étiquette du produit, j’ai constaté que celle qu’on achetait contenait plus de 50 % de sucre. J’ai voulu chercher une alternative de pâte chocolatée plus saine, mais je n’en ai pas trouvé qui contenait moins de 35 % de sucre. J’ai donc décidé d’en créer une pour mon foyer. »

Quels sont les ingrédients qui composent votre pâte à tartiner ?

Louis Falisse : « Pour le moment, nous commercialisons une pâte à tartiner, mais deux autres suivront bientôt. L’idée globale du projet c’est d’intégrer un légume, un oléagineux et du chocolat. La variante existante contient 40 % de carottes, 30 % de noisettes et 30 % de chocolat noir à 65 %. » 

Tous les ingrédients que vous utilisez sont-ils d’origine locale ?

Louis Falisse : « Non, pas tous. Mais les carottes, ingrédient principal de la recette, sont 100 % belges et bio. L’idée est d’avoir un légume frais de saison. Les deux autres ingrédients, à savoir les noisettes et le chocolat, ne sont pas d’origine locale. Pour les prochaines recettes, je vais travailler avec Nao, qui produit du chocolat bio en Belgique. Actuellement, les noisettes que nous utilisons proviennent de Turquie, mais je suis de près la filière de production de noix en Belgique. J’ai été heureux d’apprendre récemment qu’une première récolte de noisettes belges allait arriver sur le marché en 2024. De quoi rendre notre recette encore plus locale. »

La durabilité et le respect de l’environnement sont-ils des facteurs qui influencent vos choix en tant qu’entrepreneur ?

Louis Falisse : « Oui, clairement. L’idée avec Chocolow est de créer un projet le plus durable possible. Certains points pourraient être améliorés, mais j’essaie, notamment via la certification bio et le fait que les ingrédients soient 100 végétaux. Pour le chocolat, c’est un peu compliqué parce que les fèves viennent de très loin. Mais globalement, la durabilité fait partie intégrante du projet aussi bien au niveau des ingrédients que de la production, réalisée dans un atelier de travail adapté. Aussi, le packaging en verre est recyclable. Pour l’instant, nos pots ne sont pas consignés, mais on y travaille. »

Où peut-on trouver votre pâte à tartiner ?

Louis Falisse : « Actuellement, Chocolow est commercialisée dans une trentaine de points de vente qui sont principalement des épiceries locales proposant des articles bio et en vrac. Aujourd’hui, Chocolow est disponible à Bruxelles et en Wallonie, et nous espérons bientôt la commercialiser en Flandre. Toutes les épiceries qui commercialisent Chocolow sont visibles sur notre site. Nous espérons pouvoir intégrer un webshop de type eFarmz ou Kazidomi dans l’objectif de pouvoir toucher encore plus de consommateurs. »

En moyenne, une pâte à tartiner au chocolat contient 50 % de sucre, soit 63 % de la quantité journalière recommandée par l’OMS en sucre ajouté pour un enfant, et près de 30 % pour un adulte. 

Louis, créateur de Chocolow.

Quel est le retour de vos enfants et de leurs amis ?

Louis Falisse : « Mes enfants adorent ! Pour eux, c’est la pâte à tartiner de papa. Ma fille en réclame tous les matins, mon fils un peu moins souvent. L’idée, ce n’est pas que les enfants et les parents en mangent tous les jours. Ça reste un produit sucré. L’idéal, c’est de varier les plaisirs. Pour les autres enfants, ça dépend de leur âge et de leurs habitudes. Comme pour toute habitude alimentaire, il faut parfois un peu de temps pour apprécier une nouvelle saveur. » 

Quelles sont vos futures ambitions avec Chocolow ? Avez-vous d’autres produits en cours d’élaboration ?

Louis Falisse : « Pour l’instant, nous proposons une seule pâte à tartiner, mais cet été, si tout se passe bien, deux autres variétés seront proposées suivant la même formule : un légume, un oléagineux et du chocolat. Ce sont des pâtes à tartiner aux saveurs différentes pour toucher un maximum de consommateurs. Ça fait 5 mois que je propose une à deux dégustations par semaine dans nos points de vente pour savoir ce qui plaît, ce à quoi certaines personnes sont allergiques, etc. Il s’agit toujours de pâtes chocolatées, mais avec un goût de noisette plus prononcé, par exemple, ou sans noisettes, mais avec des amandes. » 

Vos processus de production et de livraison sont-ils durables ?

Louis Falisse : « APRE Services, l’atelier de travail adapté avec lequel nous collaborons, cherche à travailler avec des machines qui consomment le moins d’électricité possible. Tous nos achats passent par des grossistes. On cherche vraiment à limiter les trajets pour le transport et l’achat. On privilégie les transports groupés qui acheminent 10 à 15 produits vers différents points de vente pour optimiser le transport et limiter la consommation de carburant. »    

Chez vous aussi, vous avez adopté un style de vie durable et respectueux de l’environnement ?

Louis Falisse : « On y fait vraiment attention, vu la hausse des prix actuelle, entre autres. On cherche surtout à limiter notre consommation d’électricité en éteignant les lumières dès que possible, ou encore à réduire la température du thermostat, par exemple. On le fait pour la planète et pour notre portefeuille aussi. On essaie aussi d’utiliser au maximum le vélo pour nos déplacements et nos courses. On privilégie aussi les commerces locaux pour éviter d’aller au supermarché et d’y acheter des produits qui viennent de très loin. »  

C’est super ! Pour conclure notre agréable entretien, quelle est votre astuce personnelle pour nos lecteurs qui souhaitent adopter un mode de vie plus durable ?

Louis Falisse : « Je dirais qu’il faut vraiment privilégier les produits de saison et locaux. Ils ne sont pas forcément plus chers. Certes, le bio peut être plus cher, mais pas les produits locaux pour tout ce qui est fruits et légumes. »