Expliqué : les étiquettes énergétiques des appareils électroménagers

La plupart des appareils électriques sont aujourd’hui pourvus d’une étiquette sur laquelle figure leur efficacité énergétique. Dans le passé, on estime que 60 % des produits ne disposaient pas d’un label totalement fiable. En 2021, l’Europe a dès lors introduit de nouvelles catégories plus adaptées. Découvrez tout ce qu’il faut savoir à propos de ce nouveau label énergie européen.

En quoi consistent ces labels énergie ?

Obligatoires en Europe depuis 1995, les étiquettes énergétiques illustraient autrefois la performance énergétique d’un appareil électrique. Ce label comprenait sept classes d’efficacité énergétique allant de A+++ (le plus économe) à G (le plus énergivore). Au fil du temps, les progrès technologiques ont permis de fabriquer des appareils de moins en moins énergivores, la classe A étant progressivement détrônée par des classes énergétiques plus élevées (A+, A++ et A+++).

Ces labels énergie avaient donc besoin d’être dépoussiérés. Le 1ᵉʳ mars 2021, un nouveau label énergétique européen a vu le jour. L’objectif : le rendre plus compréhensible pour les consommateurs et préparer l’apparition sur le marché d’appareils de plus en plus sobres sur le plan énergétique. C’est ainsi que les anciennes classifications A+, A++ et A+++ disparaissent progressivement.

Pourquoi un label dédié à la consommation énergétique des appareils électriques est-il si important ?

Quand on achète un nouvel appareil électrique, comparer les prix ne suffit pas pour trouver le modèle le moins cher. Sa consommation d’énergie s’avère également cruciale. La récente crise énergétique et les prix élevés de l’électricité ont démontré l’importance de la sobriété énergétique. Un appareil plus cher, mais plus performant peut ainsi rapidement se révéler moins cher qu’un appareil bon marché, mais très énergivore. L’écart de prix entre les différentes classes d’efficacité énergétique peut ainsi atteindre plusieurs centaines d’euros par an. Sans oublier que les appareils à faible consommation contribuent grandement à préserver l’environnement.

Huit consommateurs sur dix affirment tenir compte du label énergétique lors de l’achat d’un appareil électrique. La différence de coût d’utilisation d’appareils appartenant à différentes classes énergétiques peut en effet atteindre plusieurs centaines d’euros par an.

Label d'énergie

Que signifie l’étiquette énergétique européenne ?

Les labels énergie et les classes d’efficacité énergétique sont utilisés de manière uniforme dans l’ensemble de l’Union européenne. Cela permet dès lors de comparer efficacement les caractéristiques des appareils au sein d’une même catégorie (consommation énergétique, consommation d’eau…). Les données reprises sur le label sont basées sur des normes-tests prescrites dans la législation européenne.

La nouvelle étiquette comprend les indications suivantes :

  • La marque et le type de l’appareil ;
  • La consommation d’énergie annuelle exprimée en kWh ;
  • L’échelle de classification de A à G ;
  • Des flèches de couleur exprimant l’efficacité énergétique : de vert foncé (efficacité énergétique élevée) à rouge (efficacité énergétique faible) ;
  • Des pictogrammes supplémentaires illustrant des caractéristiques spécifiques. Pour un réfrigérateur, il peut s’agir du volume et du niveau sonore. Pour un lave-linge ou un lave-vaisselle, l’étiquette mentionne notamment la consommation d’eau ;
  • Un code QR donnant accès à de plus amples informations sur le produit.

Quels sont les appareils concernés par la nouvelle classification ?

  • Les lave-linge et les lave-linge séchants ménagers (pas les sèche-linge !)
  • Les lave-vaisselle ménagers
  • Les appareils de réfrigération (réfrigérateurs, congélateurs et caves à vin)
  • Les téléviseurs et les écrans d’ordinateur
  • Les pneus
  • Les ampoules (depuis 2022)

Actuellement, très peu d’appareils bénéficient du label A. Les appareils les moins énergivores se voient attribuer le label B, de manière à laisser une marge de manœuvre à l’innovation et au développement de nouveaux modèles encore plus économes en énergie.

D’autres types d’appareils (sèche-linge, aspirateurs, fours, climatiseurs, etc.) conservent provisoirement la classification A+++ à G. Dès 2030, toutes les catégories de produits devront être dotées de la nouvelle étiquette énergétique.

Un autre label énergétique pour une plus grande fiabilité

Si le Parlement européen, le Conseil européen et la Commission européenne ont mis au point un nouveau label énergétique, c’est pour le rendre plus fiable. Il existe désormais une base de données européenne dédiée à l’étiquetage énergétique intitulée EPREL (European Product Registry for Energy Labelling), dans laquelle les fabricants doivent enregistrer tous les produits soumis à ce label énergétique.

Cet enregistrement doit avoir lieu avant même la mise sur le marché du produit et permet aux consommateurs et aux pouvoirs publics d’avoir librement accès aux informations non classifiées, telles que la marque, la cible et la classe énergétique. Quant aux informations confidentielles, telles que les rapports de tests, elles ne seront accessibles qu’aux autorités de surveillance du marché des États membres. La base de données est censée améliorer le contrôle et la conformité des produits.